La famille Falaiseau

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Profession principale :

La famille Falaiseau fut l’une des grandes familles marchandes tourangelles entre 1490 et 1520 [Chevalier, 1983, p. 255] avant de se tourner vers le milieu de la loi et de la magistrature. Plusieurs de ses membres s’illustrèrent, parmi lesquels Jean, Jean l’aîné, Jean le jeune, Charles et François.

 

Jean Falaiseau

Le premier à suivre cette voie fut Jean Falaiseau en devenant administrateur royal. Il commença sa carrière à Chinon avant de prendre la suite de son beau-père Jean Bernart, en 1465, en tant que lieutenant général [Chevalier, 1983, p. 258]. Il occupa par la suite cette même fonction à Tours [Augereau, 2003, p. 231]. Marié à Isabelle Ragueneau [Augereau, 2003, p. 231], il était le père de Jean Falaiseau l’aîné.

 

Jean Falaiseau l’aîné

Fils de Jean Falaiseau, Jean Falaiseau l’aîné fut l’un des conseillers du roi et son avocat à Tours. En 1554, il devint maire de la cité tourangelle.

Dès 1546, il est attesté dans la paroisse Saint-Saturnin où il résidait rue Traversaine [Renumar, 24 mai 1546]. Son nom apparaît dans la liste des personnes suspectées d’être protestantes dressées en 1562 par des catholiques tourangeaux à la demande du roi et réunis à cet effet dans l’église Notre-Dame de l’Écrignole [AM Tours, EE4]. Il était le père de Jean le jeune et de Charles Falaiseau.

 

Jean Falaiseau le jeune (fils)

Avocat du roi et secrétaire de la chambre du roi et de Madame de Rohan en 1597 [Renumar, 4 janvier 1597], Jean Falaiseau le jeune était le fils de Jean Falaiseau l’aîné et le frère de Charles Falaiseau. Comme sa famille, il habitait dans la paroisse Saint-Saturnin et notamment dans la rue Traversaine en 1590.

 

Charles Falaiseau

Seigneur du domaine du Plessis à Saint-Antoine-du-Rocher [Augereau, 2003, p. 231], Charles Falaiseau était le fils de Jean Falaiseau l’aîné. Après des études de médecine, il obtint la charge de médecin ordinaire du roi. Bien qu’au service de la couronne, il n’hésita pas pour autant à prendre des patients parmi la population tourangelle. Plusieurs actes notariés renseignent sur les visites à domicile qu’il pratiquait et au cours desquelles il posait des diagnostics. Preuve de sa notoriété, Jacques-Auguste de Thou le qualifie dans ses Mémoires de « médecin célèbre » [Augereau, 2003, p. 231]. Le médecin prostestant [Augereau, 2003, p. 231] était d’ailleurs un proche du conseiller d’État qu’il hébergea dans sa demeure de la paroisse Saint-Saturnin en 1590 [Augereau, 2003, p. 307].

Charles possédait plusieurs résidences dans la cité tourangelle. En 1574, il vendit à François Joret, échevin de Tours, trois corps de maisons situés Grand-Rue dans la paroisse Saint-Saturnin. [Renumar, 11 juin 1574]. Huit ans plus tard, il logeait dans un corps de logis situé à l’entrée des jardins de l’abbaye Saint-Julien, toujours dans Saint-Saturnin [Renumar, 21 mai 1582 ; Renumar, 21 mai 1582 ; Renumar, 21 mai 1582]. Il possédait également une boutique qu’il loua à un brodeur en 1589 [Renumar, 23 mars 1589]. À partir de l’année suivante, ce sont deux autres corps de logis rue Traversaine qu’il mit en location [Renumar, 6 juin 1590 ; Renumar, 2 juillet 1591].

Marié à Anne Sireau en 1562, le couple eut un fils nommé François.

 

François Falaiseau

Fils de Charles Falaiseau, médecin ordinaire du roi et d’Anne Sireau, François embrassa, à l’instar de son grand-père et de son oncle, une carrière dans la magistrature. Magistrat au siège présidial de Tours, maître des requêtes de la reine et conseiller du roi, François fut également prieur de Saint-Nicolas de Ploërmel en Bretagne – dépendant de Marmoutier de Tours – en 1585-1586 [Renumar, 9 mars 1585]. En 1580, il épousa Marie Bernard [Renumar, 30 mars 1582], avant de s’établir dans la paroisse Saint-Saturnin où il est attesté en 1590 [Renumar, 24 février 1590].

 

Bibliographie et sources

Archives municipales de Tours, EE4.
Augereau Laurence, La vie intellectuelle à Tours pendant la Ligue (1589-1594), Thèse Doctorat : Littérature française, Université de Tours, Tours, 2003, 3 vol.
Base Renumar
Chevalier Bernard, Tours ville royale (1356-1520), Chambray, C.D.L., 1983.